Les années 1979/1986 des Cavaliers, plongée dans les abîmes.

Nous allons rentrer dans les détails de l’une des période les plus sombres de l’histoire du basket-ball. Les Cleveland Cavaliers connurent, entre 1979 et 1986, une période terriblement difficile symbolisée par un homme, Ted Stepien.

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En 1979 les Cavaliers échouent à rejoindre les Playoffs pour la quatrième année consécutive. La Miracle Team de Bill Fitch arrive en fin de cycle et tout le monde le sait. Le stratège de l’Iowa choisit de ne pas poursuivre l’aventure avec sa première franchise NBA et part entraîner une équipe qui ne mettra pas longtemps à devenir mythique, les Celtics des Bird, Ainge et tout le tralala.

L’année d’après, suite aux départs de Bingo Smith, Jim Chones et d’autres cadres de l’équipe qui fit chavirer l’Ohio trois saisons durant, c’est Austin Carr, âgé et diminué par les blessures qui rejoint les Mavericks après neuf saisons dans sa franchise de coeur.

A l’été 1980, Nick Mileti, l’historique propriétaire des Cavaliers (qui possédait également les Inidans de Cleveland) cède ses parts de la franchise à Ted Stepien qui en possède alors 82%. Et le reste appartient à l’histoire.

La première volonté de Stepien fut de renommer la franchise les « Ohio Cavaliers » afin de s’ouvrir des parts de marchés et d’augmenter les ventes de maillots et produits dérivés dans les villes aux alentours comme Cincinnati, Pittsburgh ou encore Buffalo. Se heurtant aux refus des fans, il prit une autre décision marquante en instaurant des shows lors des mi-temps ou des temps mort. Si cette initiative est à saluer, on peut légitimement se poser des questions sur la qualité de ces animations. Les Cavaliers confièrent à la troupe de danseurs « The Teddy bears », la mission de divertir leurs spectateurs. C’est clairement pas l’info du siècle mais on est pas Le Monde non plus.

Quand il arrive à la tête des Cavaliers, la franchise est sportivement en difficulté sous la direction du coach Stan Albeck mais les finances sont relativement saines. L’un de ses premiers choix est alors de virer Albeck pour le remplacer par le rookie Bill Musselman. Ce dernier apparaît à l’époque comme un choix plus ou moins logique, il vient de conduire la University of Minnesota jusqu’au titre de la Big Ten Conference, le premier de la fac depuis plus de 53 ans.

Malheureusement, l’ami Ted Stepien est un peu pressé de voir des résultats et limoge son coach alors que ce dernier possède un bilan de 25 victoires pour 46 défaites. L’ancien coach universitaire est alors remplacé par Don Delaney.

En décembre 1980, le nouveau propriétaire des Cavs se fait remarquer pour des déclarations que nous qualifierons dans cet article de « biens racistes comme il faut ». Dans une interview ce dernier dira que « Aucune équipe devrait être composée que de blancs ou que de noirs. C’est ce qui me dérange avec la NBA. On est dans une situation où les noirs ne représentent que 5% du marché mais où les équipes sont composées à 75% de noirs et même à 100% pour les New York Knicks. Les équipes composées de telle sorte ne peuvent pas attirer de large sections de fans. ». Il enchaîna sans trembler du menton que « il faut être réaliste, que les noirs n’achètent pas beaucoup de tickets ni de produits dérivés. Diriger une franchise NBA c’est un business comme les autres et ce genre de facteurs doit être pris en compte« .

Les Cavaliers étaient composés de 10 joueurs noirs sur les 11 du roaster ce qui amena ce grand philosophe, proche des sources d’influence de Nadine Morano, à ajouter qu’il voulait que son équipe soit composé de six blancs et cinq noirs afin de « faire une équipe équilibrée racialement, ce qui serait un bon reflet de la société« . Il n’oublia pas de rajouter un petit « Mais je suis pas raciste hein, mes joueurs sont plus noirs que des arabes« .

Alors que sa popularité était hollandesque (proche du néant), Stepien eut l’idée de génie (appellons un chat « un chat » et un génie « un génie ») de virer Joe Tait, le légendaire commentateur radio des Cavaliers et véritable icône du basket dans le Nord-Est de l’Ohio. Le dernier match de la saison 1980-1981 fut l’occasion de voir un Richfield Coliseum plein à craquer afin de vociférer leur haine du nouveau propriétaire.

L’équipe était à un tel niveau de médiocrité sur le plan sportif et également marketing (parce que, contre toute attente, un propriétaire qui veut une équipe racialement équilibrée pour des raisons publicitaires ça renvoie une mauvaise image) qu’elle en était arrivé à se faire surnommer les « Cleveland Cadavers ».

La saison 1981-1982 fut d’ailleurs un chef d’oeuvre. Au cours de cette seule saison, Ted Stepien vira 3 coachs et en embaucha 4. Don Delaney fut viré, son assistant Bob Kloppenburg fut promu puis viré, Chuck Daly fut viré et Musselman revint à la tête de l’équipe.

Si vous connaissez l’histoire de la NBA, il se peut que vous soyez tombé dans les pommes en lisant le dernier paragraphe. Oui, les Cleveland Cavaliers, la franchise de la lose ultime (on vous oublie pas les Clippers) a donné des responsabilités à Chuck Daly, le coach des légendaires Bad Boys de Detroit. Ce dernier était assistant du côté de Philadelphie lorsque Ted Stepien lui proposa de devenir head coach à Cleveland. On est passé à deux doigts du coup de génie, heureusement il l’a viré après seulement 41 matchs. Une légende on vous dit.

Mais plus que les choix plus que douteux dans l’organigramme de la franchise, c’est dans son rôle de General Manager que Ted Stepien excella. Et quand je dis « exceller » je veux dire « chier dans la colle comme jamais ».

Voulant une équipe compétitive et persuadé d’avoir un sens hors-pair des affaires, Stepien enchaîna les trades come LeBron enfile les points et le résultat fut chaque fois plus spectaculaire. Lisez bien, la suite est absolument surréaliste.

Alors qu’il commençait à racheter des parts des Cavaliers en janvier 1980, il força un trade. Les Cavs, alors sur une pente plus que descendante, tradèrent Butch Lee et leur premier tour de draft 1982 contre Don Ford (deux petites saisons avec les Cavs et puis s’en va) et le tour de draft 1980 des Lakers. Grâce à ce pick, les Cavaliers purent choisir Chad Kinch en 22ème position. Ce dernier joua une saison en NBA avec une moyenne faramineuse de 3 points par match (statistiquement c’est déjà plus que Lavar Ball). Deux ans plus tard, les Cavs eurent le pire bilan de la ligue, les Lakers obtinrent le premier choix de draft avec lequel ils purent sélectionner James Worthy, Hall of Famer et légende de la balle orange.

14517 James Worthy avec le maillot des Cavaliers…

À la fin de la saison 1980, il fut si actif sur le marché des transferts que seuls 4 des 11 joueurs ayant fini la saison 1979-1980 avec les Cavs commencèrent la suivante dans la même équipe (pour des raisons raciales ou « tactiques »).

Mais c’est bien connu, les génies ne s’arrêtent jamais et ce bon vieux Ted, non content de son équipe racialement équilibrée, s’est donc remis au travail d’arrache-pied. À la fin de l’année 1980, il monta un trade avec les Mavericks afin d’échanger les choix du premier tour des drafts 1983 et 1986 ainsi que Bill Robinzine en échange de Richard Washington et Jerome Whitehead, deux ailiers que l’on qualifiera de moyens, pour ne pas dire « médiocres » comme le dira si joliment le New York Times à l’époque du trade. Avec ces choix de draft, les Dallas purent drafter Derek Harper (11ème choix de draft en 1983) et Roy Tarpley (7ème choix en 1986) alors que Whitehead et Washington continueront à être mauvais sous le maillot des Cavaliers.

Alors qu’il sentait tout le flow du génie dans ses veines et qu’il était toujours persuadé que ces échanges finiraient par être profitables aux Cavs (SPOILER : ils ne furent pas profitables aux Cavs), Stepien échangea le choix du premier tour de la draft 1984 avec les Dallas Mavericks, en échange de… Mike Bratz. Effectué le 16 septembre 1980, ce trade fut encore une fois largement bénéficiaire aux Cavaliers, Bratz et son nom de poupées ne jouant qu’une seule petite saison avec Cleveland alors que les Mavericks purent choisir en 4ème position. Et c’est à ce moment précis que l’on soit ravi de n’avoir cédé « que » le pick numéro 4 car en troisième position, c’est un certain Michael Jordan qui fut choisi. On a encore failli passer pour des cons.

Mais vous vous en doutez, on s’est rattrapé histoire de s’assurer de passer pour des guignols. Le 7 février 1981, Ted Stepien monta un nouvel échange avec les Mavericks, il échangea Chad Kinch et le premier choix de la draft 1985 contre Geoff Huston et le choix du troisième tour de la draft 1983 (Larry Anderson). Les Mavericks eurent ainsi l’occasion de drafter Detlef Schrempf en 8ème position.

Alors que tous les GM de la ligue attendait gentiment leur tour afin de pouvoir arnaquer ce brave Ted Stepien, la ligue, par la voix de son commissaire Larry O’Brien, intervint. Le 24 juin 1981, la ligue gela la capacité des Cavaliers a monté des trades. Celle-ci devait donner son accord aux mouvements des joueurs en partance de l’Ohio, dans l’espoir de limiter la folie marchande d’un propriétaire qui venait de trader 5 premiers tours de draft consécutifs (de 1982 à 1986) et qui risquait de conduire les Cavaliers à la ruine en tradant les choix de drafts sur plusieurs décennies.

On dit que l’on reconnait les grands joueurs aux adaptations qu’ils imposent au reste de la ligue, ceci est également vrai pour les General Manager. L’incompétence du président et General Manager des Cavs poussa la Ligue a instauré la « Stepien rule » qui interdit aux franchises de trader leur first pick sur des années consécutives afin de ne pas hypothéquer leur futur. Cette règle est encore en application aujourd’hui et elle a de l’influence sur les trades très importants, comme celui de Kevin Garnett et Paul Pierce à Brooklyn.

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Néanmoins ces réglementations n’arrêtèrent pas le propriétaire qui fit deux derniers coups de maître lors l’an de grâce 1982. Stepien échangea son second tour de draft 1986 contre Steve Hayes des Pistons, ce dernier ne resta qu’une seule petite saison dans l’Ohio pour 3 points de moyenne. Et en 1986, les Pistons sélectionnèrent le légendaire Dennis Rodman. C’est fort d’être aussi nul et peu visionnaire. Très fort.

Cette même année, le 16 février (j’aime la précision), la direction des Cavaliers monta un trade avec les Pistons de Motor City. Stepien réussit à faire venir Phil Hubbard, Paul Moleski ainsi que des choix de Draft  des Pistons pour les deux premiers tours de la Draft 1982 (au premier tour, les Cavs draftèrent John Bagley). Là, vous vous dîtes normalement que c’est un trade qui s’annonce correct. Sauf qu’en échange, les Cavaliers envoyèrent Ken Carr et un certain Bill Laimbeer, qui deviendra une légende après avoir quitté les Wine and Gold. Comme quoi, quand ça veut pas, ça veut pas.

Vous vous dîtes que c’est fini ? Rassurez vous, ce bon vieux Ted a encore réussi à faire des siennes. Si l’équipe de Cleveland a longtemps été peu attractive c’est parce que la rumeur veut que son propriétaire refusait de donner leurs indemnités per diem aux joueurs. Ces indemnités servaient aux joueurs à pouvoir assumer leurs frais de déplacement comme par exemple la nourriture. À une époque où le MVP 1973 Dave Cowens avait un boulot d’été pour être tranquille financièrement, cette avarice entâcha encore un peu plus l’image des Cavaliers.

Alors que les critiques se faisaient de plus en plus vives à Cleveland (il faut ici comprendre « les supporters étaient à deux doigts d’écarteler Stepien sur la place publique et de foutre le feu au Richfield Coliseum »), ce bon vieux Ted eut l’idée de menacer les supporters de déplacer la franchise jusqu’à Toronto afin de créer les « Toronto Towers ». Cette idée parvint jusqu’aux oreilles de la ligue qui envoya le jeune David Stern à Cleveland dans le but de faciliter la vente de la franchise.

Vous vous en doutez, un homme de bon sens comme Ted Stepien refusa d’entendre parler de vente jusqu’à ce que Gordon Gund mettent suffisamment d’argent sur la table. En 1983, la franchise est finalement vendue aux frères Gund, des entrepreneurs de l’Ohio, moyennant près de 20 millions de dollars.

Sous les trois ans de gérance de Stepien, la franchise aura gagné 66 matchs pour 180 défaites, connaissant six entraîneurs et subissant quinze millions de dollars de pertes. Si l’ancien propriétaire des Cavaliers, aujourd’hui décédé, est régulièrement cité comme le pire propriétaire de l’histoire du sport professionnel nord-américain, il convient de rappeller sa volonté de rendre les Cavaliers attirants, sexys. Propriétaire ambitieux, il n’a jamais désespéré de les voir faire le show sur et en dehors du terrain, allant même jusqu’à tenter de faire sortir Wilt Chamberlain de sa retraite. Malheureusement il convient de rappeler aussi et surtout que c’était une vraie bille.

Peu de joueurs auront eu le loisir de s’exposer et de faire chavirer le coeur d’un Richfield Coliseum très peu fourni (en même temps perdre 180 match en trois ans ça aide pas à briller). Il convient ici de mentionner Mike Mitchell qui marqua 24,5 points par matchs lors de l’exercice 1980-1981 avant de partir jouer pour les Spurs (entre lui et Danny Green, ils nous prennent toutes nos stars les texans) ainsi que World B. Free et ses 24,2 points lors de la saison 1982/1983.

Heureusement pour les Cavaliers, la gestion catastrophique de Ted Stepien poussa la ligue à aider la franchise de l’Ohio. Lors de la vente du club, les dirigeants de la NBA décidèrent de redonner des choix de draft aux Cavaliers. Relisez bien la dernière phrase. La ligue a décidé de redonner des choix de drafts afin de permettre à la franchise de survivre et remonter la pente, imagine-t-on la Ligue 1 donner des joueurs à Bastia car ils sont trop nuls ? Non, parce que personne ne veut voir jouer Yannick Cahuzac.

La saison 1983/1984 est une nouvelles fois décevante mais le routourne finit par tourner. Si les Cavs, en possession du 12ème choix de draft choisirent Tim McCormick au lieu d’un joueur comme John Stockton, ils commencèrent à remonter la pente lors de cette saison 1984/1985. Les frères Gund embauchèrent Georg Karl à l’été 1984. Si le début de saison fut une nouvelle fois splendide (2 victoires pour 21 défaites), l’équipe commença à carburer au début de l’année 1985. Le trio World B. Free, Roy Hinson et Phil Hubbard tournait à plus de 54 points de moyenne en cumulé sur la saison pendant que Melvin Turpin et Paul Thompson scoraient chacun plus de 10 points par match en sortie de banc. Malgré le manque de rebondeurs référencés au sein de l’équipe, elle pouvait compter sur un John Bagley à 8,6 passes décisives de moyenne.

Cette équipe sans véritable star arrivera à accrocher les playoffs pour la première fois depuis la saison 1978 avec un bilan de 36 victoires pour 46 défaites. Malheureusement, et comme souvent dans l’histoire tourmentée des Cavaliers, ce sont les Boston Celtics qui mirent fin aux maigres espoirs des Cavaliers en les battant 3-1 au premier tour. Les Celtics s’inclineront en finale face aux Lakers de… James Worthy. Bim, dans vos races les trèfles, vous l’aviez pas vu venir ce coup de génie hein ?

Lors de la draft 1985, les Cavaliers firent preuve, une fois de plus, de leur sens des affaires. Si Ted Stepien avait fait « don » du choix du premier tour aux Dallas Mavericks, la ligue permit aux Cavaliers de drafter à la 9ème position soit juste derrière les Mavericks. Si comme dit plus haut, les texans choisirent de sélectionner Detlef Schrempf, les dirigeants des Cavaliers avaient pour cible un ailier fort sorti des Tigers de Memphis, Keith Lee (alors qu’il y avait Karl Malone et Joe Dumars) .

Lee sortait d’une université renommée qu’il venait de porter à un bilan de 104 victoires sur les quatre dernières années. Meilleur marqueur avec 2 408 points (18,8 points de moyenne) et meilleur rebondeur de l’histoire de l’université, il représentait une cible attrayante pour des Cavaliers pourtant assez fourni à ce poste d’intérieur (Roy Hinson, Jeff Cook, Edgar Jones, Ben Poquette etc).

Peu avant la draft, les Cavaliers apprirent par des bruits de couloirs que les Chicago Bulls avaient pour ambition de drafter Charles Oakley, l’ailier fort des Virginia Union Panthers, au style bien plus défensif que le joueur de Memphis. C’est ainsi que le soir de la draft 1985, Cleveland sélectionna Oakley avant de l’échanger le jour-même avec Calvin Duncan contre Keith Lee et Ennis Whatley.

Keith Lee joua trois petites saisons dans la ligue, ne dépassant jamais les 7,4 points de moyenne de sa saison alors que Charles Oakley finira sa carrière avec avec 1 282 matchs au compteur, un statut de défenseur solide et renommé (deux sélections dans les NBA All-Defensive Team), une sélection au All-Star Game 1994, et un statut de légende des New York Knicks (malgré le fait qu’il lui arrive de se faire virer du Madison Square Garden).

Cette draft une nouvelle fois ratée (on a quand même laisser passer Detlef Schrempf, Charles Oakley et Dennis Rodman, c’est succulent) fut le dernier épisode ridicule et pittoresque de la pire période de l’histoire de la franchise. L’année suivante les Cavaliers obtinrent le premier choix de la draft 1986 grâce à un trade enfin favorable avec les Sixers et cela permis de remettre Cleveland sur la voie de la défaite avant les Finales.

Avant de vous quitter, on vous propose le Cinq Majeur que les Cavaliers n’ont jamais pu aligner à cause de leur choix foireux. On ous prévient que c’est un 5 de très grande taille.

Derek Harper (16 006 points, 6 577 passes, 1 957 interceptions en carrière, 2x All-NBA Defensive team).

« Big Game » James Worthy (16 320 points, 3x champion, 1x NBA Finals MVP 1988, 7x All-Star, 2x All-NBA)

Detlef Schrempf (15 761 points, 7 023 rebonds, 3x All-Star, 1x All-NBA 1995, 2x 6ème Homme de l’Année).

Dennis Rodman (5x Champion, 2x All-NBA, 8x All-NBA Defensive Team, 2x Defensive Player of The Year)

Charles Oakley (12 417 points, 12 205 rebonds, 1x All-Star, 2x All-NBA Defensive Team)

Coach : Chuck Daly (2x Champion avec les Pistons)

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